Couche-Tard reçoit l’approbation moins 70 sites

Une semaine seulement après la date prédite par DepQuébec pour l’annonce de la méga-transaction Couche-Tard – CST (voir article ici) et quelques jours après la publication d’une analyse soulevant les possibilités que Couche-Tard ait à se départir de magasins (voir article ici), voilà que l’annonce de l’approbation a été faite officiellement hier et que la transaction sera officiellement entérinée demain.

Résultat : afin de se conformer aux autorités américaines, Couche-Tard devra se départir de 70 sites avec essence et ce, dans 8 États américains.

Pour ce faire, le géant québécois du dépanneur a conclu une entente avec un tiers, soit Empire Petroleum Partners, pour se départir des sites en trop.

Cette portion de l’entente était sans doute la plus délicate car n’eut été de Empire, Couche-Tard n’aurait pu se départir de tous ces sites épars par une vente en morceaux. Les termes d’achat pour Empire ont dû être très alléchants.

Sur les quelque 1250 sites convoités, 70 sites à vendre est bien peu (soit près de 6 %) mais à 4 millions $ US le site environ, cela fait quand même près de 300 millions $ de moins à retrancher de l’acquisition. C’est aussi assez clair que Couche-Tard vient d’atteindre ou de sérieusement approcher sa limite d’expansion dans le sud des États-Unis.

Se départir de 70 sites demeure toutefois un prix relativement faible à payer compte-tenu des enjeux stratégiques de cette transaction.

Car rappelons-le : Couche-Tard vient ici de compléter un coup de maître et de faire un pas de géant pour se doter d’une solide position concurrentielle dans le marché américain, en particulier dans certains états dont le Texas où elle était moins présente (tandis que CST vient justement de là, son siège social étant à San Antonio).

Avec sa capacité éprouvée de consolider les opérations, d’améliorer les efficiences et de dégager des synergies, Couche-Tard se dote d’un réseau d’un premier plan lui procurant un volume et une répartition géographique supérieurs pour négocier avantageusement avec les fournisseurs.

Qui sait si, dans un avenir éloigné, ce réseau ne sera pas mis à profit pour vendre du cannabis québécois de qualité supérieure?… avec cette transaction, peut-être Couche-Tard devrait-elle cibler davantage ses efforts de lobby de marijuana auprès des ministères économiques plutôt que de la santé publique!

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