Loteries : Les ventes en ligne dépassent le cap des 100M$ par année

Les ventes de loterie au cours de la dernière année ont légèrement augmenté mais dans l’ensemble, ce sont les « gratteux » qui se sont distingués par une croissance dynamique et ce, dopant par le fait même les commissions des dépanneurs.

Ces faits saillants et d’autres ressortent du rapport annuel 2017-2018 de Loto-Québec publié aujourd’hui même.

Les données confirment par ailleurs la tendance prédite par DepQuébec (voir article ici) à l’effet que les ventes en ligne de la société d’État allaient poursuivre leur élan et dépasser, pour la première fois, le cap des 100M$ de ventes annuelles l’année dernière.

Loterie
Casino
Total
% des loteries /
ventes en ligne
Hausse annuelle
2012-2013
7,1
23,4
30,5
23 %
2013-2014
16,0
25,9
41,9
38 %
125 %
2014-2015
19,0
29,9
48,9
39 %
19 %
2015-2016
30,6
35,6
66,2
46 %
61 %
2016-2017
40,2
45,7
85,9
47 %
31 %
2017-2018
53,7
64,3
118
46 %
34 %
TOTAL
166,6
224,8
391,4
43%
MOY.: 36% / AN
DE 2014-18

Celles-ci n’ont toutefois pas encore franchi la barre des 125M$ comme nous le prédisions, mais à 118M$, ce n’est plus très loin.

La croissance des loteries en ligne, rappelons-le, se fait bien entendu au détriment des ventes en magasin et bien qu’encore modestes, ces ventes représentent une réelle menace aux profits des dépanneurs.

En effet, au rythme actuel — et s’il est maintenu — les ventes de loteries en ligne devraient égaliser, voire dépasser celles en magasin d’ici 2026 (voir article ici).

Croissance l’année dernière des commissions aux détaillants

Au chapitre des nouvelles plus réjouissantes, les commissions versées aux détaillants ont augmenté de 11 millions l’an dernier, passant de 127,7M$ à 138,6M$, une hausse de 8,5% et tout cela, alors que les ventes de loteries n’ont augmenté pour leur part que de 3% environ, soit de 1828M$ à 1888M$.

Les commissions moyennes versées aux détaillants ont donc augmenté pour atteindre 7.3% et la raison en est que les ventes de loteries instantanées (dont la commission est supérieure) ont augmenté alors que celles de LotoMax et autres ont diminué.

La hausse des loteries instantanées a atteint 54,4M$ et selon la société d’État, cela s’explique du fait que « les jeux pancanadiens et les jeux permanents ont connu un franc succès ».

Les loteries à tirage, pour leur part, affichent une baisse de 10,7M$ (-0,8 %) due principalement au Lotto Max et aux éditions spéciales. Les ventes du Lotto Max ont reculé de 30,3M$ (-8,6 %).

En 2017-2018, il y a eu 8 gros lots majeurs de moins qu’en 2016-2017, soit 14 gros lots de 50 millions de dollars ou plus et 112 Maxmillions.

Pour ce qui est des gratteux, Loto-Québec explique cette performance par ses efforts mis à rationaliser la catégorie :

Nous avons apporté plusieurs changements dans la gestion des billets à gratter (…) : réduction du nombre de billets dans les présentoirs (ce qui rend les nouveautés plus faciles à repérer), fréquence de lancement des nouveaux billets (réduite de moitié). Ces changements ont contribué à l’excellente performance de la catégorie (+13,9 %). – Rapport annuel de Loto-Québec

Plus de revenus l’an passé, mais un avenir aussi plus incertain

En résumé, cela signifie 11M$ de plus dans les poches des détaillants cette année, mais avec la menace toujours confirmée d’une vague prochaine de ventes en ligne pour lesquelles ils ne reçoivent rien ou presque.

Quant aux ventes de l’Argent Web… mystère et boule de gomme! Loto-Québec ne veut rien dévoiler à ce sujet, prétextant à de l’information concurrentielle… alors qu’elle a un monopole sur le marché.

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