Lotto Max : le sauveur des dépanneurs
Les dépanneurs peuvent dire merci à Lotto Max et peut-être aussi au hasard, car n’eut été des nombreux gagnants de gros lots au Québec, leurs ventes auraient sans doute été autrement plus moroses!
En effet, c’est ce qu’on retient à la lecture du rapport annuel 2016-2017 de Loto-Québec déposé le 17 juin dernier et dans lequel le monopole d’État affiche avec fierté les ventes de billets de loteries les plus élevées depuis sept ans, soit 1,83 milliard $, confirmant ainsi un renversement de tendance, celles-ci étant en baisse soutenue depuis plusieurs années. Elles demeurent encore loin, toutefois, des ventes de 1,91 milliard $ enregistrées en 2007-08 et 1,9 milliard $ en 2008-09.
Comme on le voit au tableau suivant, un changement de tendance à la hausse des ventes s’est produit en 2015-16. Or, cette année là, les ventes de Lotto Max ont bondi de 65 %, passant de 218 à 361 M $, un gain de 143 M$!
PROGRESSION DES REVENUS DE LOTO-QUÉBEC DEPUIS CINQ ANS
Vente totale de billets | |||||
Part des dépanneurs (75 % du total) | |||||
Commissions versées (total) | |||||
Commissions versées aux dépanneurs (75 % du total) | |||||
Dividende remis au gouvernement | |||||
On aurait pu craindre qu’après leur progression fulgurante en 2015-2016, les ventes de Lotto Max s’effondrent l’année suivante sous l’effet d’une mode passagère. Et bien non : Loto-Québec nous apprend dans son dernier rapport annuel qu’elles se sont magnifiquement bien maintenues à leur nouvelle altitude de croisière, perdant à peine 2,5 % au passage. De sorte qu’avec le lancement de nouveaux produits comme la Grande Vie et une forte poussée sur les Éditions spéciales, Loto-Québec a su plus que compenser la consolidation du produit et maintenir un rythme de croissance qui vient extirper les ventes du marasme des revenus déclinants.
La bonne nouvelle (et on les prend quand elles passent!) est que cette performance digne de mention se traduit en argent sonnant et trébuchant pour les dépanneurs.
Les commissions versées aux dépanneurs sont en hausse de 11 % depuis deux ans. En estimant à 6 600 le nombre de dépanneurs, les bénéfices annuels moyens par dépanneur sont ainsi passés de 13 127 $ par an en 2014-2015 à 14 579 $ en 2016-2017, soit une hausse de 1 452 $.
Rappelons que selon l’Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA), la vente des billets de loterie représente environ 4% des ventes d’un dépanneur avec poste d’essence et 8,4% des ventes d’un dépanneur sans poste d’essence et génère une marge brute d’environ 7%.
Sur la photo : Carl Villeneuve et sa famille se sont partagés le gros lot Lotto Max de 60 M $ gagné en 2016 après avoir acheté un billet au dépanneur Accommodation Chez François au Saguenay (crédit : Loto-Québec).
Note sur le tableau : tous les chiffres doivent être multipliés par mille. La part des commissions aux dépanneurs est estimée à 75 % du total (source : AQDA)
Vous devriez parler plutôt de l’infime commission que les dépanneurs recevons de Lotto Québec. Combien ça couterait à Lotto Québec avoir leurs propres points de vente?. Avez-vous calculé combien d’heures par année passent nos employés a servir les produits de Loto-Québec?. Faisons juste un calcul rapide, une transaction prendre environs 2 minutes. Le salaire par minute est de (14$/60minutes) 0.23$. Ça nous coute donc 0.46$ et la commission que recevons pour vendre un Loto-max est a peine de (5$x4%) 0,20$. De plus, Combien de temps on consacre à compter les billets de loteries instantanées et faire leur balancement?. Loto-Québec dira que vendre ses produits fait augmenter l’achalandage. C’est faux. Présentement il n’y a pas de ventes de loterie et nous avons le même achalandage. C’est le moment de négocier notre commission ou demander de retirer tous les terminaux de Loto Québec.
Très bonne suggestion! Merci de l’avoir soumise. Ce sujet est sur notre liste prioritaire et pour très bientôt.